Sur les suicides et les catéchumènes (le concile de Braga – traduit)
3 janvier 2024
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https://endtimes.video/fr/suicide-funerailles-bapteme-concile-de-braga/
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Frère Peter Dimond, O.S.B.

En 563, un concile eut lieu à Braga, dans l'actuel Portugal. Ce concile a promulgué des choses intéressantes sur les suicidés et sur les catéchumènes morts sans baptême. À notre connaissance, les chapitres de ce concile, à l'exception de certains extraits, n'ont jamais été entièrement traduits du latin vers l'anglais. Nous présenterons une traduction des chapitres 16 et 17 dans cette vidéo. Après avoir cité les chapitres, nous montrerons que ce concile avait l’approbation papale et ferons quelques autres remarques.

Voici le texte latin du chapitre 16 du concile de Braga de 563 concernant les suicidés. Notez que certaines sources appellent le concile de 563 le premier concile de Braga, d'autres le considèrent comme le second concile de Braga, selon qu'un concile de Braga au Ve siècle est considéré ou non authentique.

Le chapitre 16 déclare :

Concile de Braga, chap. 16, 563; Mansi, Sacrorum Conciliorum Nova Et Amplissima Collectio, Vol. 9:779 :

“Item placuit, ut hi qui sibi ipsis aut per ferrum, aut per venenum, aut per praecipitium, aut per suspendium, vel quolibet modo violentiam inferunt mortem, nulla pro illis in oblatione commemoratio fiat, neque cum psalmis ad sepulturam eorum cadavera deducantur multi enim sibi hoc per ignorantiam usurpaverunt.  Similiter & de his placuit, qui pro suis sceleribus puniuntur.”

« De même, il a été décidé que, pour ceux qui s'infligent une mort violente par l'épée, ou par le poison, ou en se précipitant, ou par pendaison ou par toute autre méthode, aucune commémoration ne doit être faite dans le sacrifice pour eux, et que leurs corps ne doivent pas être conduits à l'enterrement avec des psaumes. Car beaucoup ont abusé de cette pratique par ignorance. Il en est de même pour ceux qui seront punis pour leurs propres crimes. »

Puisque le suicide est un péché mortel qui envoie en enfer, les personnes qui se sont tragiquement suicidées ne doivent pas bénéficier des rites catholiques ni d'une sépulture ecclésiastique. Il ne faut pas non plus prier pour eux. C'est la tradition de l'Église, mais elle est bien sûr largement violée dans la contre-Église Vatican II, qui donne des « funérailles chrétiennes » et offre des « messes » pour toutes sortes de pécheurs notoires et d'hérétiques publics décédés.

En réalité, le contraste entre l'enseignement et la tradition de l'Église catholique sur le refus des rites catholiques et des funérailles chrétiennes pour les pécheurs graves, et ce que la secte Vatican II fait régulièrement, est frappant. Le fait que la secte Vatican II s'écarte de l'enseignement et de la tradition catholiques dans ce domaine prouve à lui seul qu'elle n'est pas l'Église catholique, mais plutôt la contre-Église prophétisée de la fin des temps, comme nous l’expliquons dans notre travail.

Voici maintenant le texte latin du chapitre 17 du Concile de Braga concernant les catéchumènes morts sans Baptême. Il déclare :

Concile de Braga, chap. 17, 563; Mansi, Sacrorum Conciliorum Nova Et Amplissima Collectio, Vol. 9:779:

“Item placuit, ut catechumenis sine redemptione baptismi defunctis, simili modo, neque oblationis commemoratio, neque psallendi impendatur officium: nam & hoc per ignorantiam ursurpatum est.”

« De même, il a été décidé que pour les catéchumènes qui sont morts sans la rédemption du baptême, de la même manière, on ne doit pas appliquer la commémoration du Sacrifice ni l'office de la Psalmodie ; car, par ignorance, on en a même abusé. »

Voici donc le « redoutable Feeneyisme » dans le Concile de Braga de 563 ! Ce décret contredit clairement l'idée du « baptême de désir ». Il interdit spécifiquement les rites catholiques pour les catéchumènes morts sans baptême. Pourquoi ? Parce qu'ils n'étaient pas considérés comme faisant partie de l'Église ou des fidèles, et il n'y a pas de salut en dehors de l'Église. On ne devient membre de l'Église catholique que par la réception du sacrement du baptême. 

Dr. Ludwig Ott, Fundamentals of Catholic Dogma, Appartenance dans l'Église, p. 309 : « 3. Parmi les membres de l'Église, ne doivent pas être inclus : a) Les non-baptisés... Les catéchumènes ne doivent pas être comptés parmi les membres de l'Église... L'Église ne revendique pas de juridiction à leur égard (D. 895 [Denz., Ed. du Cerf, n° 1671]). Les Pères tracent une ligne de démarcation nette, entre les catéchumènes et les “fidèles.” »

Pape Jules III, Concile de Trente, Sess. 14, chap. 2, Sur le sacrement de pénitence et du baptême :
« … l’Église n’exerçant juridiction sur personne, qui ne soit premièrement entré dans son sein, par le porte du Baptême. Car pourquoi, dit l’Apôtre, entreprendrais-je de juger ceux qui sont hors de l’Église ? [1 Cor. 5:12] Il n’en est pas de même des domestiques de la Foi, que Notre-Seigneur Jésus-Christ a faits une fois membres de son Corps par l’eau du Baptême, qui les a lavés [1 Cor. 12 :13]… »

Ainsi, les catéchumènes morts sans baptême ne bénéficiaient pas des rites catholiques, de la même manière que les rites catholiques étaient interdits pour les suicides. Certains moqueurs de Jean 3:5 se sont littéralement moqués de ce concile en essayant de le décrire comme un petit concile insignifiant auquel seuls huit évêques étaient présents. Je voudrais faire quelques remarques en réponse à cela.

Premièrement, il s'agissait d'un concile provincial important et l'un des huit évêques présents était saint Martin de Braga. Deuxièmement, comme nous l'avons mentionné dans le passé, le décret du concile sur les catéchumènes non baptisés que nous venons de citer est référencé par le « Catholic Encyclopedia »  comme reflétant la tradition de l'Église en la matière. Cependant, il existe une expression encore plus importante de cette loi et de cette tradition, comme nous le verrons. Troisièmement, comme probablement peu ou aucun des moqueurs de Jean 3:5 le savent, ce concile a reçu l’approbation papale.

Dans son épître aux rois Alphonse VI et Sanche IV, datée du 19 mars 1074, le pape saint Grégoire VII, l'un des plus grands et des plus solides papes de l'histoire catholique, a déclaré ceci à propos du concile de Braga de 563, que nous venons de citer :

Pape St Grégoire VII, Aux rois Alphonse VI et Sanche IV, 19 mars 1074 :
« Car il reste que là où vous ne doutez pas d'avoir obtenu le début de la religion, vous recevez aussi selon l'ordre de l'Église l'Office divin, que vous enseigne la lettre du pape Innocent adressée à Gubio, que le décret d'Hormisdas, envoyé à Séville, fait connaître, ce qu'établissent les conciles de Tolède et de Braga [563], et que vos évêques qui sont venus récemment chez nous ont également promis par écrit qu'ils adopteraient selon le décret du concile et qu'ils ont promis de notre propre main. »

Comme nous pouvons le constater, le pape saint Grégoire VII considérait que le concile de Braga de 563 faisait autorité. Une expression encore plus importante de la tradition susmentionnée, à savoir que tous ceux qui meurent sans baptême ne doivent pas recevoir de rites catholiques ni d'enterrement catholique, se trouve dans la loi de l'Église, qui stipule :

Pape St Grégoire VII, 28 oct. 1076 :
« Si donc, dans ce schisme qui a été entrepris contre l’Église sainte et apostolique... celui ou ceux qui auront librement signé leur nom et qui, en connaissance de cause, auront communiqué avec le roi excommunié, sont morts ou seront morts sans pénitence ni satisfaction, nous ne pouvons pas nous écarter de la sentence pertinente des saints pères, à savoir, nous ne devons pas être en communion avec ceux qui sont morts, si nous n’avons pas communiqué avec eux de leur vivant. »

Cette loi a été formulée par divers papes, dont le pape saint Léon le Grand et le pape saint Grégoire VII, et elle a été incorporée au droit canon médiéval. Nous l'avons déjà cité. Voyez notre vidéo : « Pas de Messes en latin ni de prières pour les non-catholiques décédés – enseignement papal. » Puisque les non-baptisés, y compris les catéchumènes non baptisés, n’ont pas été en communion avec l’Église durant leur vie, il ne vous est pas permis de les traiter comme s'ils étaient en communion avec l’Église après leur mort. Par conséquent, il ne faut pas leur donner un enterrement chrétien ni prier pour eux. Bien entendu, la même chose s’applique à tous ceux qui meurent en dehors de l’Église catholique.

Pape Martin V, Inter cunctas, 22 février 1418 :
« De plus, nous... décrétons que si quelqu’un.... est trouvé en infâmie ou soupçonné... de la doctrine des hérésiarques pestilentiels susmentionnés Jean Wycliffe, Jean Hus et Jérôme de Prague, soit en soutenant, recevant ou défendant les condamnés susmentionnés ou leurs disciples et pseudo-disciples perfides, pendant qu'ils vivaient parmi les hommes, soit en croyant à leurs erreurs, en priant pour eux lorsqu'ils sont morts ou pour l'un de leurs partis après leur mort... »

C'est la loi traditionnelle de l'Eglise, et qui fait autorité, approuvée par divers papes. C'est une preuve supplémentaire que nous avons raison sur le baptême et le salut, et que les moqueurs de Jean 3:5 ont tort.

Concile de Trente, sess. 7, canon 2 sur le sacrement du baptême :
« Si quelqu’un dit que l'eau vraie et naturelle n’est pas nécessaire pour le sacrement de baptême ; et pour ce sujet, détourne, à quelque explication métaphorique, ces paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ, “Si un homme ne renaît pas de l'eau et du Saint-Esprit” [Jean 3:5], qu'il soit anathème. »

C'est également une preuve supplémentaire que nous avons raison de dire qu'il n'est pas permis de prier pour les non-catholiques décédés. Or, cette loi de l'Église, qui n'est pas purement disciplinaire, mais liée à la foi et à la loi divine, a été compromise au XXe siècle, lorsque le modernisme et les erreurs abondaient, surtout à propos du salut. Une nouveauté a été introduite au XXe siècle, non pas comme faisant autorité pour tous dans l’Église, mais applicable à un certain segment de l’Église, une nouveauté qui contredit la loi autoritaire des papes susmentionnée et la tradition comme nous le voyons à Braga.

Alors, est-il possible qu’une mauvaise loi soit approuvée par un pape pour une certaine partie de l’Église ou pour certaines personnes dans l’Église ?

Pape Benoît XIV, Ex quo primum, 1er mars 1756 :
« En conséquence, les Pontifes romains ont souvent dû veiller à ce que les missels, les rituels, les bréviaires et les martyrologes soient réédités dans des éditions améliorées après les corrections appropriées. »

Alors que l'Église est sans erreur dans ses lois sacrées imposées à tous, comme Pie XII l'a enseigné dans Mystici Corporis, des erreurs peuvent être trouvées dans les lois qui ne sont pas promulguées comme autoritaire pour tous dans l'Église, mais qui sont approuvées seulement pour certaines personnes dans l'Église ou pour une certaine partie de l’Église.

Pape Pie XII, Mystici Corporis, 29 juin 1943 :
« Assurément notre pieuse Mère brille d'un éclat sans tache dans les sacrements où elle engendre ses fils et les nourrit; dans la foi qu'elle garde toujours à l'abri de toute atteinte ; dans les lois très saintes qu'elle impose à tous… »

Nous l'avons déjà prouvé, mais il existe des faits et des détails supplémentaires sur ce sujet que nous prévoyons d'aborder.

Pape Pie XII, Mediator Dei, 20 nov. 1947:
« … le bain baptismal distingue tous les chrétiens [christianos omnes] et les sépare de ceux que l'eau sainte n'a point purifiés et qui ne sont point membres du Christ... »

Ces faits réfuteront aussi totalement les moqueurs de Jean 3:5, qui ont une vision inexacte et trop large de l'infaillibilité de l'Église, tandis qu'ironiquement, ces mêmes personnes rejettent les déclarations les plus solennelles depuis la Chaire de Saint Pierre sur le baptême et le salut.

Pape Eugène IV, Concile de Florence, « Cantate Domino ; » 1441, ex cathedra : « La sainte Église romaine croit fermement, professe et prêche qu'aucun de ceux qui se trouvent en dehors de l'Église catholique, non seulement païens mais encore juifs ou hérétiques et schismatiques ne peuvent devenir participants à la vie éternelle, mais iront dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges à moins qu'avant la fin de leur vie ils ne lui aient été agrégés… et que personne ne peut être sauvé, si grandes que soient ses aumônes, même s'il verse son sang pour le nom du Christ, s'il n'est pas demeuré dans le sein et dans l'unité de l'Église catholique.»

Nous réfuterons davantage leurs idées fausses sur cette question, si Dieu le veut, dans une prochaine vidéo.

Pape Eugène IV, Concile de Florence, « Exultate Deo ; » 22 nov. 1439 :
« La première place de tous les sacrements est tenue par le saint baptême, qui est la porte de la vie spirituelle ; par lui nous devenons membres du Christ et du corps de l'Église. Et comme par le premier homme la mort est entrée en tous, “si nous ne renaissons pas par l'eau et l'esprit nous ne pouvons, comme dit la Vérité, entrer dans le Royaume des cieux” [Jean 3:5]. La matière de ce sacrement est l'eau vraie et naturelle… »

Concile de Trente, session 5, canon 4, sur le péché originel, ex cathedra :
« … le péché est entré dans le monde par un seul homme, et la mort par le péché... afin que ce qu’ils ont contracté par la génération, soit lavé en, par la renaissance : “Car si un homme ne naît de nouveau d'eau et du Saint-Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.” »

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